Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

such a shame

Archives
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
such a shame
Catégories
26 mars 2010

Sorry angel

Elle a commencé a fumer - en secret - à 19 ans.
Au début elle n'aimait pas ça. mauvais goût dans la bouche.
Mais elle aimait sortir la nuit, acheter un paquet de cigarettes pour en offrir et en fumer, en buvant un verre et en embrassant quelques garçons.
Sa Larirette fumait un peu. C'était sa copine. Alors quand Larirette lui disait : prends-en une, elle la fumait. Un moment d'échange complice.
Et puis vint le jour où elle alla passer quelques temps en Espagne, où son frère étudiait. Madrid au printemps. Elle n'avait pas 20 ans. Son frère vivait dans un immense appartement avec 4 copains de classe. Leur année à l'étranger. Leurs meilleurs souvenirs pour longtemps, qu'elle pourrait partager avec eux.
C'est là qu'elle a appris à aimer la bière. Pour quelques années seulement.
C'est là que son frère a découvert qu'elle fumait. Il était contre. elle s'en contrefouttait !
Les copains et le frère avait pris l'habitude de fumer des pétards. Elle y a goûté.
Au début elle n'aimait pas ça. mauvais goût dans la bouche.
Mais elle aimait sortir la nuit, rouler elle-même le joint pour l'offrir et le fumer, en buvant un verre et en embrassant quelques garçons.
Un soir, dans la boîte attitrée de la bande, au cœur de Madrid, elle s'était assise - vêtue d'un mini-short en lin noir à bretelles sur petit haut Zara acheté sur place car à l'époque Zara n'existait pas à Paris - elle s'était assise sur l'estrade pour rouler un pétard. Très concentrée. Alors elle n'a pas vu que l'estrade était montée très haut et qu'un spot était braqué sur elle, petite fille consciencieuse et appliquée. C'est quand elle a voulu montrer à ses grands-frères comme elle avait bien réussi son stick qu'elle s'est vue perchée tout là-haut sous les projecteurs, tous les regards braqués sur elle. Elle ne s'est pas démontée. Comme une grande, elle a allumé le joint, s'est levée, a fait son show seule sur l'estrade en dansant et en fumant. Avant une crise de rire incontrôlable dont elle avait le secret.
Durant ce même séjour, elle a découvert comme c'était bon de vivre entourée d'hommes, seule femme à bord. Il suffisait de fumer un peu d'herbe pour que faire le ménage pour 4 garçons bordéliques soit un grand jeu. Les garçons, ils l'auraient bien gardée encore un peu… sauf qu'elle avait la manie de tout jeter, même les petites boulettes de hash qui traînaient toujours partout. Et qu'ils se sont inquiétés pour elle quand elle s'est mis en tête de tout lessiver, y compris les rideaux, à coups d'éponge ruisselante !
Elle cuisinait pour eux des omelettes à la glace à la vanille - à la place de la crème fraîche - en pleine nuit, la musique à fond la caisse.
Elle découvrirait plus tard que de faire ça pour un seul homme, ce serait moins réjouissant. mais c'est pour bien plus tard.

De ces jours fabuleux, il lui reste pour s'y replonger parfois la musique : Terence Trent d'Arby, pour elle, c'est Madrid. The Wall aussi. Associés pour toujours à ces moments heureux.

Son père avait beaucoup insisté pour qu'elle profite de ce séjour pour aller avec son frère passer quelques jours au bord de la mère. Son frère n'a pas voulu céder quand elle a dit "allez on reste à Madrid, s'il te plaît".

Ils ont pris le car le soir pour la Costa machin. Arrivée le matin après un trajet pourri, un conducteur qui conduisait bien trop vite. Il faisait très beau. A la pension où le père avait réservé une chambre, ils eurent la mauvaise surprise de découvrir qu'ils allaient devoir partager leur chambre avec un jeune couple. beuuuurk !

Ils sont allés sur la plage. Ont pris quelques couleurs. Ont déjeuné. Ont appelé Madrid pour les nouvelles de la nuit qu'ils avaient manquée : Jimmy avait ramené deux nanas à l'appartement. Des barjeotes ! Elles avaient quitté l'appartement au petit matin après avoir laissé : une crotte dans le dressing !

Le frère et la sœur sont allé dîner dans un chouette resto, et au lieu d'aller dormir à l'hôtel, ont embarqué dans un car qui devait arriver au petit matin à Madrid. Elle n'a jamais autant aimé son frère que ce jour-là.

Publicité
Publicité
25 mars 2010

1974 - ça fait mal

"Pourquoi il pleure papa" demande-t-elle à son grand-frère ?
"Je sais pas…"

La veille de l'enterrement de son arrière-grand-père (le grand-père paternel de son père), son fils (le père de son père) alors qu'il se reposait sur un banc à Grasse, est mort. Et c'est dans une boîte qu'il est retourné chez lui. Il a fallu attendre qu'on enterre son père. Et le cortège a quitté le Sud pour rentrer vers la capitale et accompagner son second défunt bien plus jeune vers sa sépulture.

Quand elle a demandé pourquoi son père pleurait, on lui a répondu "c'est parce que son grand-père est mort".
Et au retour de son père qui avait l'air plus triste encore, on a bien dû lui dire qu'après celui de papa, c'était le sien qui avait capitulé devant la vie.
"Ton grand-père est mort".
Elle "mais non, c'est celui de papa, on m'a dit".
"Oui, mais le tien aussi, finalement".

Et là c'est elle qui a pleuré.

La première fois qu'elle a goûté à la mort et qu'elle n'a pas trouvé ça bon du tout, on lui en a donné une deuxième part tout de suite. Elle n'en demandait pas tant. Et ça l'a écœurée à vie de ce gâteau-là.

25 mars 2010

Once upon a time…

Février 1969
Naissance d'une toute petite fille presque chauve. Les fées qui se sont penchées sur son berceau (mais c'étaient plutôt des trolls et des lutins) ont décidé que ce bébé deviendrait une jolie petite fille très blonde, à la peau bronzant facilement, aux yeux noirs, au tempérament facile. Une gentille fillette très sage que ses maîtres d'école allaient beaucoup aimer. Une petite bonne femme docile, mais pas trop quand-même, qui ne ferait pas beaucoup de bêtises, qui s'appliquerait à bien faire en général, qui n'aimerait pas donner du chagrin, un peu boudeuse parce qu'elle ne devait pas être parfaite.
Et c'est ainsi que la fillette passa très calmement les quinze premières années de sa vie, sans encombre ou presque. Sans histoire en somme. Pourtant quelques faits extérieurs allaient la marquer profondément. Et faire d'elle une femme singulière. Etonnament libre. Etonnament jeune. Au physique étonnament remarquable d'année en année tant elle n'a cessé de se ressembler à elle-même. Et c'est le culot de cette petite fille sans histoire que je veux vous raconter ici. Son histoire. Ou plutôt, ses drôles d'histoires, sans queue ni tête, quoique…

Publicité
Publicité
Publicité